LE BRF PUBLIE UN RAPPORT SUR LES RÉPERCUSSIONS POSSIBLES DES DROITS DE DOUANE AMÉRICAINS SUR L’ÉCONOMIE DE L’ONTARIO
TORONTO, 30 avril 2025 – Aujourd’hui, le Bureau de la responsabilité financière de l’Ontario (BRF) a examiné un rapport qui passe en revue la relation commerciale avec les États-Unis et estime les répercussions potentielles des droits de douane américains sur l’économie de l’Ontario, notamment le produit intérieur brut (PIB), l’emploi et l’inflation.
Les États-Unis sont le partenaire commercial le plus important de l’Ontario. En 2024, les É.-U. comptaient pour 77 % des exportations internationales de biens de la province et 60 % des exportations de services. On estime qu’en 2024, 933 000 Ontariennes et Ontariens travaillaient dans des emplois liés aux exportations vers les É.-U., soit environ 1 emploi sur 9 dans la province, dont 536 000 emplois dans le secteur des biens. Le secteur manufacturier de l’Ontario dépend particulièrement fortement du commerce avec les É.-U., puisque 40 % de sa production est exportée vers les É.-U.
À compter de 2025, les É.-U. ont annoncé de nouveaux droits de douane sur ses importations de l’étranger, puis y ont apporté de nombreux changements sur leur portée et leur calendrier d’application. Le BRF a analysé les répercussions économiques potentielles d’un scénario tarifaire fondé sur les mesures commerciales annoncées par les É.-U. et le Canada au 17 avril 2025. Cela inclut les droits de douane américains sur l’acier, l’aluminium, les automobiles et les pièces d’automobile ainsi que les droits de représailles du Canada.
Si ces droits de douane demeurent en vigueur, le BRF estime que la croissance du PIB réel de l’Ontario ralentirait pour atteindre 0,6 % en 2025, soit moins de la moitié de la croissance de 1,7 % attendue en l’absence des droits de douane américains. Cela signifie qu’une légère récession se produirait en 2025. En 2026, la croissance du PIB réel de l’Ontario serait de 1,2 %, comparativement à la croissance de 1,9 % dans des perspectives sans droits de douane.
Le secteur manufacturier de l’Ontario serait le plus touché par les droits de douane américains. En 2026, la première année complète où les répercussions des droits de douane se feront sentir, le niveau du PIB réel du secteur manufacturier serait 8 % plus faible que dans les perspectives sans tarifs. Tous les autres secteurs, y compris les services, seraient également touchés en raison des conséquences sur la chaîne d’approvisionnement et des répercussions économiques plus larges découlant de la baisse des revenus, des profits, de la consommation et de l’investissement.
Le BRF estime que les droits de douane américains entraîneront une perte de 119 200 emplois en Ontario en 2026 par rapport au scénario sans droits de douane. L’industrie manufacturière devrait être la plus touchée par les droits de douane, et compterait 57 700 (- 6,8 %) emplois de moins en 2026. Les industries de la chaîne d’approvisionnement du secteur manufacturier seraient également touchées, en particulier les industries de services à forte intensité de main-d’œuvre, notamment le commerce et les transports, ainsi que les services professionnels.
Enfin, le taux d’inflation de l’indice des prix à la consommation (IPC) de l’Ontario devrait être plus élevé de 0,2 % en 2025 et de 0,3 % en 2026 en raison des droits de douane américains et des droits de représailles du Canada.
L’incidence réelle des droits de douane sur l’économie de l’Ontario est incertaine et dépendra de la magnitude et de l’ampleur des droits de douane ainsi que la manière dont les entreprises, les ménages et les économies y réagiront. Si les droits de douane sont abaissés, les répercussions négatives pour l’économie de l’Ontario seraient plus légères. Cependant, si les É.-U. imposent davantage de droits de douane ou les augmentent, l’Ontario pourrait subir une récession plus profonde que celle prévue dans le principal scénario tarifaire du BRF.
Pour en savoir plus, lisez le rapport complet ici.
Faits saillants :
- Les exportations de l’Ontario vers les États-Unis représentaient 13 % du produit intérieur brut (PIB) de la province ces dernières années, soit plus du double des exportations de l’Ontario vers le reste du monde.
- Au cours de la période 2013-2024, l’Ontario a enregistré chaque année des déficits commerciaux avec les États-Unis (à l’exception de 2016), pour un déficit commercial moyen de 8 milliards de dollars. En 2024, le déficit commercial de l’Ontario avec les États-Unis était estimé à 4 milliards de dollars.
- Les droits de douane américains sur les exportations de l’Ontario exerceraient un effet négatif sur toutes les régions métropolitaines de recensement (RMR) de la province. On prévoit que Windsor sera touchée le plus durement, l’emploi chutant de 1,6 % en 2026 comparativement au scénario sans droits de douane, suivi de Guelph (- 1,6 %), de Brantford (- 1,5 %) de Kitchener-Cambridge-Waterloo (- 1,5 %) et de London (- 1,3 %). Ces RMR sont plus dépendantes des exportations manufacturières que les autres RMR de l’Ontario.
À propos du BRF
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