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LE CHANGEMENT CLIMATIQUE EXERCE DES EFFETS IMPORTANTS
SUR LES BUDGETS D’INFRASTRUCTURE PROVINCIAUX ET MUNICIPAUX DE L’ONTARIO
TORONTO, 7 décembre 2021 – Aujourd’hui, le Bureau de la responsabilité financière de l’Ontario (BRF) a publié son rapport intitulé Chiffrer les impacts du changement climatique sur l’infrastructure publique (ICIP) : Bâtiments, l’un de trois rapports sectoriels publiés par le BRF.
Le rapport sur les bâtiments évalue l’incidence financière que trois types de menaces climatiques font planer sur les bâtiments publics de l’Ontario : les précipitations extrêmes, les chaleurs extrêmes et les cycles gel-dégel. Ce rapport s’inscrit dans le projet ICIP du BRF, qui a pour but d’estimer les coûts qui seront engendrés par certains dangers climatiques pour le maintien des infrastructures municipales et provinciales en Ontario.
À l’heure actuelle, le gouvernement provincial et les municipalités de l’Ontario gèrent un portefeuille de bâtiments et d’installations d’une valeur de 254 milliards de dollars. La durée de vie utile des bâtiments publics est longue et les maintenir en bon état de fonctionnement est très coûteux. Si le climat était stable, le maintien à niveau coûterait 10 milliards de dollars par année en moyenne, pour un cumulatif de 799 milliards de dollars d’ici 2100.
Cependant, le changement climatique entraîne davantage de précipitations extrêmes et de chaleurs extrêmes et moins de cycles gel-dégel en Ontario, et les bâtiments publics nécessiteront des activités d’exploitation et d’entretien ainsi que des dépenses de réparations plus importantes afin de remédier à l’accélération de la détérioration. Pour le restant de la présente décennie (2022 à 2030), ces trois aléas climatiques ajouteront près de 6 milliards de dollars aux coûts de maintien du parc de bâtiments et d’installations publics de l’Ontario en bon état de fonctionnement.
Au cours du 21e siècle, le changement climatique continuera de faire augmenter le coût d’entretien des bâtiments publics. Dans le scénario d’émissions moyennes, où les émissions mondiales culminent dans les années 2040 puis chutent rapidement, les variations de ces dangers climatiques feront augmenter les coûts d’infrastructure de 66 milliards de dollars au cours du siècle, soit environ 0,8 milliard de dollars par année en moyenne. Dans le scénario d’émissions élevées, où les émissions mondiales continuent d’augmenter tout au long du siècle, les coûts additionnels seraient de 116 milliards de dollars, soit 1,5 milliard de dollars par année en moyenne.
Le BRF a également examiné ce qu’il en coûterait d’adapter les bâtiments publics de l’Ontario afin de résister à ces dangers climatiques et a déterminé que les stratégies d’adaptation à grande échelle seraient légèrement moins coûteuses pour les gouvernements provincial et municipaux que de ne rien adapter. L’adaptation comporte également des avantages importants, mais non comptabilisés, comme la réduction de la perturbation des services publics.
Qu’une stratégie d’adaptation soit mise en place ou non, le changement climatique occasionnera une augmentation réelle des coûts d’entretien des bâtiments publics en Ontario, ce qui aura des impacts directs considérables sur les budgets d’infrastructure provinciaux et municipaux jusqu’à la fin du siècle.
Pour en savoir plus, consultez le rapport complet ici.
À propos du projet ICIP
Les rapports du BRF sur l’infrastructure provinciale (novembre 2020) et municipale (août 2021) faisaient partie des deux premières phases du projet ICIP. Le rapport ICIP sur les bâtiments est le premier de trois rapports sectoriels consacrés aux résultats chiffrés pour cette dernière phase du projet ICIP. Les coûts liés aux infrastructures de traitement des eaux et des transports seront publiés dans deux rapports distincts à paraître.
Les deux autres rapports publiés aujourd’hui comprennent le document de synthèse sur l’ICIP du BRF et un rapport rédigé par WSP Global, un cabinet d’ingénierie avec lequel le BRF a collaboré pour déterminer l’incidence de la variation des indicateurs climatiques sur les coûts des principales infrastructures. Le document de synthèse sur l’ICIP décrit comment les dangers climatiques inclus dans le projet ont été choisis, analyse les projections climatiques fournies par le Centre canadien des services climatiques et présente la méthodologie d’établissement des coûts utilisée dans le projet. Le rapport de WSP Global explique plus précisément le raisonnement d’ingénierie derrière les dangers climatiques retenus pour le projet et la manière dont ceux-ci affecteront l’infrastructure publique.
Faits en bref :
- Comparativement à la période 1976-2005, on prévoit que la température annuelle moyenne de l’Ontario augmentera deux fois plus rapidement que la moyenne mondiale d’ici le milieu du siècle dans un scénario d’émissions élevées.
- Les bâtiments des infrastructures municipales et provinciales incluent les hôpitaux, les écoles, les collèges, les bâtiments administratifs, les établissements correctionnels, les palais de justice, les infrastructures de transport en commun, les logements sociaux, les installations touristiques, culturelles et sportives, ainsi que les infrastructures de traitement de l’eau potable, des eaux de pluie et des eaux usées.
- L’incidence accrue de chaleurs extrêmes et de précipitations extrêmes augmentera les coûts d’entretien des bâtiments publics, tandis que les avantages découlant d’un moins grand nombre de cycles gel-dégel réduiront légèrement les coûts.
- Des résultats supplémentaires liés à l’établissement des coûts et des données à télécharger sont disponibles dans le tableau de bord de l’ICIP.
À propos du BRF
Établi en vertu de la Loi de 2013 sur le directeur de la responsabilité financière, le Bureau de la responsabilité financière (BRF) a pour mandat de fournir une analyse indépendante de la situation financière de la province, des tendances de l’économie provinciale et de toute autre question d’intérêt pour l’Assemblée législative de l’Ontario. Visitez notre site à l’adresse https://www.fao-on.org/fr/ et suivez-nous sur Twitter au https://twitter.com/InfoFAO.
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Victoria Coste | 647.519.5161 | VCoste@fao-on.org | fao-on.org/fr/