1. Sommaire
Le BRF prévoit le retour à des déficits budgétaires importants
Malgré une forte croissance des revenus de l’Ontario cette année, le BRF prévoit un déficit budgétaire de 4 G$ pour 2017-2018 en se basant sur la méthode comptable recommandée par le Bureau de la vérificatrice générale de l’Ontario pour le Plan pour des frais d’électricité équitables du gouvernement et l’actif net des régimes de retraite conjoints[1].
Au-delà de 2017-2018, le BRF prévoit que le déficit budgétaire se creusera considérablement en raison de la perte de revenus temporaires, d’un ralentissement de la croissance des revenus fiscaux et de l’incidence financière grandissante du Plan pour des frais d’électricité équitables. D’ici 2021-2022, le BRF s’attend à un déficit budgétaire de 9,8 G$, en supposant que les politiques budgétaires ne soient pas modifiées. La situation s’est considérablement détériorée depuis les prévisions du printemps[2] du BRF, principalement à cause de la création du Plan pour des frais d’électricité équitables, qui aggravera le déficit de 3,2 G$ d’ici 2021-2022, selon la méthode comptable recommandée par la vérificatrice générale.
En comparaison, sur la base du cadre comptable du gouvernement, le BRF prévoit un excédent budgétaire modeste pour 2017-2018, et un retour des déficits à partir de 2018-2019 en raison de la perte de revenus temporaires et d’un ralentissement de la croissance des revenus fiscaux.
Comme le gouvernement n’a pas adopté la méthode comptable recommandée par la vérificatrice générale pour le Plan pour des frais d’électricité équitables et l’actif net des régimes de retraite, il est de plus en plus difficile pour les législateurs et la population d’évaluer ses projections financières. Cela fait en sorte de réduire la transparence et la fiabilité du plan financier de l’Ontario.
Solde du budget de l’Ontario
Nota : Solde budgétaire avant réserve.
Sources : Comptes publics de l’Ontario, Perspectives économiques et revue financière de l’Ontario 2017 et Bureau de la responsabilité financière de l’Ontario.
Le BRF prévoit une croissance très forte de l’économie ontarienne en 2017. Comme la plupart des prévisionnistes, il s’attend à une croissance économique plus mesurée à partir de 2018. Toutefois, les résultats économiques de la province pourraient se dégrader si la renégociation de l’ALENA restreint son accès au marché américain, ou si les ménages réduisent leurs dépenses discrétionnaires en raison du niveau d’endettement élevé et de la hausse des taux d’intérêt.
Les revenus totaux devraient augmenter en moyenne de 3,5 % par année durant la période de projection, légèrement en deçà du taux de croissance du PIB. Cela s’explique par la perte de revenus temporaires en 2018-2019 et le ralentissement de la croissance des revenus fiscaux durant la période à l’étude. À titre comparatif, le BRF, en tenant compte de toutes les dépenses liées au Plan pour des frais d’électricité équitables, s’attend à ce que les dépenses de programmes augmentent en moyenne de 4,4 % de 2017-2018 à 2021-2022.
Le BRF prévoit que le ratio de la dette nette au PIB de l’Ontario se maintiendra juste en deçà de 40 % en 2017-2018, mais que, au cours des quatre prochaines années, si aucune modification n’est apportée aux politiques budgétaires actuelles, la dette nette de la province augmentera de 75 G$, portant ce ratio à plus de 41 % d’ici 2021-2022[3]. En comparaison, le gouvernement persiste à viser un ratio de la dette nette au PIB de 35 % pour 2023-2024 et de 27 % pour 2029-2030.
Projection de la dette nette
* Le calcul de la dette nette est basé sur la méthode comptable recommandée par la vérificatrice générale, qui tient compte de l’incidence financière du Plan pour des frais d’électricité équitables et du rajustement des pensions.
Sources : Perspectives économiques et revue financière de l’Ontario 2017, Comptes publics de l’Ontario et Bureau de la responsabilité financière de l’Ontario.
Le gouvernement actuel et futur de l’Ontario devra faire des choix difficiles en matière de politiques. Selon les projections financières du BRF, l’objectif du gouvernement de maintenir l’équilibre budgétaire et de diminuer le ratio de la dette nette au PIB ne pourra être atteint que si de nouvelles mesures sont adoptées pour accroître les revenus ou réduire les dépenses.
2. Perspectives économiques
Vue d’ensemble
L’économie ontarienne dépasse les attentes en 2017
L’économie de l’Ontario a connu de bons résultats durant la première moitié de 2017, et on s’attend à ce que la croissance continue sur cette belle lancée au tournant de 2018.
Vu l’augmentation soutenue des dépenses des ménages et des investissements résidentiels, le Bureau de la responsabilité financière (BRF) prévoit une croissance du PIB réel de l’Ontario de 2,8 % en 2017, révisant ainsi à la hausse ses prévisions du printemps. Le PIB nominal – la mesure la plus générale de l’assiette fiscale – devrait augmenter de 4,7 % en 2017, ce qui excède largement les prévisions du printemps et s’explique notamment par des gains importants au chapitre des bénéfices des sociétés.
La plupart des prévisionnistes, y compris le BRF, prévoient qu’à partir de 2018 la croissance de l’économie ontarienne se modérera, comme la croissance des économies canadiennes et américaines. Qui plus est, la hausse des taux d’intérêt devrait contribuer au ralentissement de la croissance des dépenses des ménages et des investissements résidentiels durant la période à l’étude.
Solide rendement économique attendu pour la période des projections
* Les données pour 2016 sont les chiffres réels.
Sources : Comptes économiques de l’Ontario, Statistique Canada et Bureau de la responsabilité financière de l’Ontario.
Accélération de la croissance économique mondiale
Dans ses plus récentes Perspectives de l’économie mondiale, le Fonds monétaire international (FMI) a révisé à la hausse ses prévisions de croissance mondiale à 3,6 % en 2017 et à 3,7 % en 2018[4]. Un certain nombre d’économies importantes ont affiché une croissance plus forte que prévu pour la première moitié de 2017, notamment la zone euro et le Japon. Ces révisions à la hausse compensent largement la croissance économique inférieure aux attentes observée au Royaume-Uni et aux États-Unis.
États-Unis
Aux États-Unis, le PIB réel devrait croître de 2,2 % en 2017. Après avoir affiché des gains modestes au cours du premier trimestre, les dépenses de consommation montrent des signes encourageants, tandis que les investissements des entreprises demeurent vigoureux, particulièrement dans le secteur de l’énergie.Le BRF s’attend à ce que la croissance américaine s’apaise légèrement pour s’établir à 1,9 % d’ici 2021.
Ralentissement attendu de la croissance économique américaine
Sources : US Bureau of Economic Analysis, Congressional Budget Office et consensus du BRF.
Cependant, les perspectives pour l’économie américaine dépendent grandement de l’orientation incertaine que prendront les politiques de l’administration américaine actuelle. Une réforme fiscale majeure, qui comprend d’importantes réductions d’impôt, a été proposée, mais il reste à voir si les membres du Congrès parviendront à une entente. En outre, la renégociation de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) est en cours, et les répercussions potentielles d’un nouvel accord commercial entre les économies nord-américaines demeurent très incertaines (voir la section « Principaux risques »).
Autres économies mondiales
Le FMI indique que l’économie de la zone euro continue de prendre de la vigueur, sous l’impulsion de la reprise des exportations et de la solidité de la demande intérieure. En Chine, le FMI prévoit que la croissance économique diminuera légèrement, passant de 6,8 % en 2017 à 6,5 % en 2018. Bien que la croissance économique chinoise tende encore à s’équilibrer en reposant de plus en plus sur la consommation, il faut noter que l’endettement des ménages, des entreprises et du gouvernement continue d’augmenter, ce qui pourrait entraver la croissance à moyen terme[5].
On s’attend à de solides résultats pour l’économie mondiale tout au long de 2018, mais, à moyen terme, elle risque d’être jugulée par la faiblesse des gains de productivité, le vieillissement de la main-d’œuvre dans les économies avancées et le resserrement des conditions financières.
Économie canadienne
Si la tendance se maintient, l’économie canadienne connaîtra sa plus forte croissance annuelle depuis 2011. La vigueur des dépenses de consommation de même que la reprise des exportations et des investissements des entreprises ont favorisé une croissance forte dans l’ensemble du pays durant la première moitié de 2017. Si on s’attend à un ralentissement des dépenses de consommation et des exportations pour le reste de l’année, l’économie canadienne devrait tout de même afficher un gain de 3,1 % pour 2017. Le BRF prévoit que le PIB réel du Canada augmentera de 2,1 % en 2018 et suivra une croissance moyenne de 2 % jusqu’en 2021, avec les taux d’intérêt élevés contribuant à ralentir la croissance des dépenses de consommation et des investissements des entreprises.
La croissance économique rapide qu’a connue le pays pour la première moitié de 2017 a incité la Banque du Canada à augmenter son taux directeur pour le porter à 0,75 % en juillet, puis à 1,0 % en septembre. Surtout, comme l’économie fonctionne presque à plein régime, la Banque a indiqué qu’elle suivrait une approche prudente basée sur les données pour déterminer les prochaines hausses de taux. Compte tenu de l’approche mesurée adoptée par la Banque et de l’inflation limitée des prix à la consommation, le BRF prévoit une hausse graduelle et constante des taux d’intérêt à moyen terme, conformément à ses prévisions du printemps.
Le dollar canadien, poussé par la récente hausse des taux d’intérêt au pays, s’est apprécié de 8 cents par rapport au dollar américain durant l’été, avant de reculer à nouveau plus récemment. Du fait de l’appréciation observée, le BRF prévoit une valeur moyenne de 78 cents pour 2017, ce qui est légèrement supérieur aux prévisions du printemps. Le BRF s’attend ensuite à ce que le huard s’apprécie progressivement pour atteindre environ 81 cents d’ici 2021, grâce à la croissance soutenue des taux d’intérêt et à la hausse modérée des cours du pétrole.
Hausse des taux d’intérêt attendue au Canada
Sources : Statistique Canada et Bureau de la responsabilité financière de l’Ontario.
Perspectives économiques de l’Ontario
La solide croissance observée en 2017 devrait ralentir durant la période à l’étude
L’Ontario a connu une croissance du PIB réel appréciable de 2,6 % en 2016, sa troisième année consécutive de forte croissance. Le Bureau s’attend à ce que l’économie poursuive sur sa lancée en 2017 pour faire augmenter le PIB réel de 2,4 %.
Les dépenses des ménages sont le principal moteur de la croissance en 2017 Dépenses des ménages
* Les investissements des entreprises comprennent les investissements autres que résidentiels et les investissements en machinerie et en équipement.
Sources : Statistique Canada, Comptes économiques de l’Ontario et Bureau de la responsabilité financière de l’Ontario.
Cela dit, cette croissance économique relativement forte prévue pour 2017 repose démesurément sur certains facteurs, notamment les dépenses des ménages et la construction résidentielle, tandis que les exportations et les investissements des entreprises restent à la traîne.
Dans l’avenir, le BRF prévoit que le niveau élevé de l’endettement des ménages combiné à la hausse des taux d’intérêt freinera les dépenses des ménages et l’investissement résidentiel. Parallèlement, les exportations et les investissements des entreprises devraient contribuer davantage à la croissance économique, au moment où la demande extérieure soutenue encourage les entreprises à accroître leur capacité de production (voir la section « Principaux risques »). Le BRF prévoit que la croissance du PIB réel descendra à 2,1 % en 2018, puis s’établira en moyenne à 1,9 % par année de 2019 à 2021.
Les exportations et les investissements des entreprises devraient stimuler la croissance
* Les investissements des entreprises comprennent les investissements autres que résidentiels et les investissements en machinerie et en équipement.
Sources : Statistique Canada, Comptes économiques de l’Ontario et Bureau de la responsabilité financière de l’Ontario.
Solide croissance des bénéfices des sociétés attendue en 2017
Le BRF s’attend à ce que la croissance du PIB nominal s’établisse à 4,7 % pour 2017, favorisée par une augmentation de 11,7 % des bénéfices des sociétés et une croissance plus modérée de 4,0 % pour le revenu du travail.
L’augmentation du salaire minimum prévue par l’Ontario devrait stimuler la croissance du revenu du travail en 2018 et en 2019[6], puis celui-ci devrait perdre de la vitesse et s’établir à 3,8 % d’ici 2021.
Ce ralentissement de la croissance du revenu du travail atténuera légèrement la croissance du PIB nominal, qui devrait se fixer à 3,9 % d’ici 2021.
Les bénéfices des sociétés sont le principal moteur de la croissance du PIB nominal en 2017
Nota : Le revenu du travail et les bénéfices des sociétés représentent environ 70 % du PIB nominal. Parmi les autres éléments qui composent cette mesure, on compte le revenu mixte (entreprises personnelles) et l’impôt net.
Sources : Statistique Canada, Comptes économiques de l’Ontario et Bureau de la responsabilité financière de l’Ontario.
La croissance de l’emploi devrait rester stable
Le BRF prévoit une forte croissance de l’emploi de 1,6 % (gain net de 109 000 emplois) en 2017, à la suite d’un gain de 1,1 % (gain net de 76 000 emplois) en 2016.
Durant la période à l’étude, la croissance économique soutenue devrait permettre une croissance annuelle moyenne de l’emploi de 1,1 %, légèrement plus rapide que la croissance du revenu du travail. Ainsi, le taux de chômage devrait connaître une tendance à la baisse, passant de 6,2 % en 2017 à 6,0 % d’ici 2021.
Gains réguliers d’emplois et taux de chômage à la baisse
Sources : Statistique Canada et Bureau de la responsabilité financière de l’Ontario.
Principaux risques associés aux perspectives économiques de l’Ontario
Bien que le BRF s’attende à une solide croissance économique à moyen terme, un certain nombre de risques pourraient nuire aux résultats économiques de l’Ontario.
La plupart des prévisionnistes, dont le BRF, continuent de supposer que l’ALENA demeurera largement inchangé. Toutefois, l’administration américaine exige d’importantes concessions au Canada et au Mexique, et a menacé de se retirer complètement de l’accord. Cette incertitude pourrait pousser certaines entreprises à remettre à plus tard leurs décisions en matière d’investissement à l’extérieur des États-Unis. Si la renégociation de l’ALENA nuit à l’Ontario sur le plan du commerce ou restreint son accès au marché américain, ses perspectives de croissance pourraient être mises en péril.
Ces dernières années, les ménages ont vu leurs dépenses s’accroître sans que leurs revenus suivent la cadence, ce qui a entraîné une hausse de l’endettement. En 2016, l’endettement des ménages a atteint 167 % du revenu disponible en Ontario, une augmentation considérable par rapport au taux de 149 % observé en 2010[7]. Des dettes élevées exposent les ménages à des risques financiers. Du fait de l’augmentation soutenue des taux d’intérêt attendue au cours des prochaines années, de nombreux ménages devront réduire leurs dépenses discrétionnaires afin d’assumer le paiement des intérêts accrus sur leurs dettes, ce qui pourrait avoir une incidence sur la croissance économique globale[8].
Les perspectives présentent également des risques de hausse qui pourraient améliorer les résultats économiques de l’Ontario. Plus précisément, certains prévisionnistes[9] s’attendent à ce que la croissance de l’économie américaine à moyen terme dépasse les prévisions du BRF. Or, une croissance plus forte que prévu aux États-Unis stimulerait la demande des exportations ontariennes et favoriserait l’emploi, entraînant une hausse des salaires et des bénéfices dans la province.
3. Perspectives financières
Le BRF s’attend à des déficits budgétaires importants
Malgré une forte croissance des revenus de l’Ontario, le BRF prévoit un déficit budgétaire de 4 G$ en 2017-2018 en se basant exclusivement sur la méthode comptable recommandée par le Bureau de la vérificatrice générale de l’Ontario pour le Plan pour des frais d’électricité équitables[10] du gouvernement et l’actif net des régimes de retraite conjoints[11].
Au-delà de 2017-2018, le BRF prévoit que le déficit budgétaire se creusera profondément en raison de la perte de revenus temporaires, d’un ralentissement de la croissance des revenus fiscaux et de l’incidence financière grandissante du Plan pour des frais d’électricité équitables et du rajustement des pensions. D’ici 2021-2022, le BRF s’attend à un déficit budgétaire de 9,8 G$, en supposant que les politiques budgétaires ne soient pas modifiées.
La situation s’est considérablement détériorée depuis les prévisions du printemps du BRF, principalement à cause de la création du Plan pour des frais d’électricité équitables[12], qui aggravera le déficit de 3,2 G$ d’ici 2021-2022.
Solde du budget de l’Ontario
Nota : Solde budgétaire avant réserve.
Sources : Comptes publics de l’Ontario, Perspectives économiques et revue financière de l’Ontario 2017 et Bureau de la responsabilité financière de l’Ontario.
Dans son rapport Perspectives économiques et revue financière de l’Ontario 2017 (aussi appelé exposé annuel d’automne ou EAA), le gouvernement prévoit un budget équilibré de 2017-2018 à 2019-2020. Toutefois, ses prévisions financières reposent sur des projections de revenus trop optimistes et n’intègrent pas la méthode comptable recommandée par la vérificatrice générale pour le Plan pour des frais d’électricité équitables et l’actif net des régimes de retraite[13].
En comparaison, sur la base de la présentation comptable du gouvernement, le BRF prévoit en 2017-2018 un léger excédent budgétaire, à peu près équivalent aux projections du gouvernement dans son exposé annuel d’automne. Cependant, certains revenus temporaires ou ponctuels contribuent à l’atteinte de l’équilibre budgétaire pour 2017-2018. À partir de 2018-2019, la perte de ces revenus temporaires et le ralentissement de la croissance des revenus fiscaux entraîneront le retour des déficits budgétaires, qui s’aggraveront constamment durant le reste de la période de projection.
Présentation comptable des états financiers de l’Ontario
Le gouvernement n’a pas adopté la méthode comptable recommandée par la vérificatrice générale pour le budget de l’Ontario 2017 et l’exposé annuel d’automne, ce qui réduit la transparence et la fiabilité de ses projections financières.
En plus du désaccord actuel au sujet du traitement comptable approprié pour les régimes de retraite conjoints, la vérificatrice générale a récemment signalé que le gouvernement ne tenait pas bien compte de la totalité des coûts du Plan pour des frais d’électricité équitables dans son plan financier. Ainsi, on s’attend à ce que les états financiers du gouvernement continuent à faire l’objet de réserves de la part de la vérificatrice générale.
Perspectives de revenus
Le BRF prévoit une croissance moyenne des revenus de 3,5 % au cours de la période de projection. En 2017-2018, les revenus proviendront entre autres d’une importante hausse des revenus fiscaux et d’un certain nombre de sources temporaires ou ponctuelles. À partir de 2018-2019, le BRF prévoit que la croissance des revenus ralentira pour les raisons suivantes :
- la perte de certaines sources de revenus temporaires (comme la vente d’actifs et les paiements de péréquation du gouvernement fédéral);
- le ralentissement de la croissance économique, après plusieurs années de résultats supérieurs à la moyenne.
Ralentissement attendu de la croissance des revenus fiscaux
Le PIB nominal, la mesure la plus générale de l’assiette fiscale, devrait connaître une croissance considérable de 4,7 % en 2017, ce qui permettra une croissance des revenus fiscaux de 4,6 % en 2017-2018. De 2018 à 2021, la croissance annuelle du PIB devrait baisser à 4,1 %, entraînant par le fait même un ralentissement de la croissance des revenus fiscaux, qui se situera en moyenne à 4,1 % pendant la période de projection.
Dans son exposé annuel d’automne, le gouvernement prévoit une croissance moyenne de 5,2 % des revenus fiscaux de 2017-2018 à 2019-2020, ce qui est largement supérieur à la prévision du BRF, soit 4,3 % pour la même période. Ainsi, le gouvernement prévoit 2,9 G$ de plus que le BRF en revenus fiscaux d’ici 2019-2020.
Prévisions du BRF concernant les revenus fiscaux
Sources : Comptes publics de l’Ontario, Perspectives économiques et revue financière de l’Ontario 2017 et Bureau de la responsabilité financière de l’Ontario.
Les prévisions de revenus du gouvernement reposent sur des projections optimistes concernant de nombreux facteurs économiques importants contribuant aux revenus fiscaux, y compris le revenu du travail, les bénéfices des sociétés et les dépenses des ménages. Plus particulièrement, le gouvernement prévoit :
- une croissance considérable et soutenue du revenu du travail, au-dessus de la tendance;
- une augmentation marquée des bénéfices des sociétés en 2017; et
- une vigueur soutenue des dépenses des ménages, malgré leur niveau d’endettement élevé et la hausse des taux d’intérêt.
Dans l’ensemble, les prévisions de revenus du gouvernement semblent être basées sur des projections trop optimistes en ce qui a trait aux trois principales sources de revenus[14].
Croissance des principales sources de revenus fiscaux
* Les prévisions des Perspectives économiques et revue financière de l’Ontario 2017 concernant les dépenses des ménages correspondent aux dépenses des ménages réelles majorées de l’inflation de l’indice des prix à la consommation (IPC).
Sources : Statistique Canada, Perspectives économiques et revue financière de l’Ontario 2017 et Bureau de la responsabilité financière de l’Ontario.
Perte de revenus temporaires
Les prévisions de revenus pour 2017-2018 comprennent un certain nombre de revenus ponctuels ou temporaires[15] attribuables notamment à ce qui suit :
- l’augmentation temporaire des revenus de vente et de location, vu les ventes d’actifs additionnelles[16];
- l’augmentation des transferts fédéraux pour les infrastructures;
- le retrait de la redevance de liquidation de la dette en 2018[17];
- les paiements de péréquation du gouvernement fédéral, qui, selon les estimations du BRF, prendront fin en 2019-2020; et
- les recettes additionnelles ponctuelles générées par le Programme de plafonnement et d’échange de l’Ontario en 2017-2018[18].
Pris ensemble, ces revenus temporaires chuteront de 4,5 G$ en 2018-2019, puis de 1,6 G$ en 2019-2020.
De nombreux revenus temporaires disparaîtront après 2017-2018
Sources : Budgets de l’Ontario, ministère des Finances et Bureau de la responsabilité financière.
Revenus – Hypothèses et projections du BRF
Source de revenus |
Hypothèse |
Projections |
---|---|---|
Revenus fiscaux |
La croissance des revenus fiscaux suit celle des grands facteurs économiques, notamment le revenu du travail, les bénéfices des sociétés et les dépenses des ménages. |
Croissance moyenne de 4,2 % par an de 2017-2018 à 2021-2022*. |
Transferts fédéraux |
Selon les taux de croissance prescrits par la loi et les prévisions économiques pour l’Ontario et le Canada. |
Croissance de 1,6 % par an de 2017-2018 à 2021-2022. |
Entreprises publiques |
D’après les projections du gouvernement. |
Hausse modérée des revenus, qui devraient passer de 5,6 G$ en 2017-2018 à 6,7 G$ en 2021-2022. |
Autres revenus |
D’après les projections du gouvernement. Comprend la vente de quotas dans le cadre du Programme de plafonnement et d’échange et la vente d’actifs. |
Augmentation prévue des revenus, qui devraient passer de 16,3 G$ en 2016-2017 à 19,4 G$ en 2017-2018, pour ensuite descendre à 18 G$ d’ici 2021-2022. |
* Les prévisions de revenus fiscaux du BRF tiennent compte de la réduction du taux d’impôt sur le revenu des sociétés des petites entreprises.
Perspectives de dépenses
Dépenses de programmes
Dans son budget de 2010, le gouvernement a adopté un plan de retour à l’équilibre budgétaire pour 2017-2018. Depuis, il a maintenu le taux de croissance des dépenses de programmes en deçà du taux d’inflation et du taux de croissance démographique.
Dépenses de programmes et pressions connexes
Sources : Comptes publics de l’Ontario, Perspectives économiques et revue financière de l’Ontario 2017 et Bureau de la responsabilité financière de l’Ontario.
Pour la période de 2017-2018 à 2019-2020, les perspectives du BRF concernant les dépenses de programmes s’inspirent de celles de l’exposé annuel d’automne 2017, mais sont ajustées pour tenir compte de la présentation comptable recommandée par la vérificatrice générale[19]. Les prévisions du BRF concernant les dépenses de programmes sont donc pratiquement les mêmes que celles du budget de l’Ontario 2017, outre 200 M$ de nouvelles dépenses à partir de 2017-2018[20].
En 2017-2018, les dépenses de programmes devraient augmenter de 5,7 %[21], selon un calcul qui tient compte des fonds supplémentaires destinés aux soins de santé, à l’éducation et à certains éléments du Plan pour des frais d’électricité équitables. Toutefois, en 2018-2019 et en 2019-2020, le gouvernement prévoit limiter l’augmentation des dépenses de programmes à 2,4 % en moyenne, ce qui reste sous le taux de croissance des pressions sous-jacentes.
Au-delà de 2019-2020, le BRF s’attend à ce que les dépenses de programmes augmentent en moyenne de 4,2 % par année. Cette croissance accélérée s’explique par une augmentation des dépenses visant à répondre aux pressions sous-jacentes. Plus précisément, le vieillissement des baby-boomers et l’augmentation de la proportion de jeunes dans la population ajouteront des pressions sur les dépenses en santé et en éducation dans un avenir rapproché.
Incidences financières du Plan pour des frais d’électricité équitables
Le gouvernement a lancé le Plan pour des frais d’électricité équitables dans le but de réduire la facture d’électricité des consommateurs résidentiels de 25 % en moyenne. Le Plan comprend le refinancement des coûts venant de la réduction accordée aux contribuables au moyen d’emprunts contractés par la province et par Ontario Power Generation (OPG).
La vérificatrice générale a recommandé que le coût du refinancement soit entièrement comptabilisé comme une dépense. Toutefois, le gouvernement n’a pas inclus ce coût à son fiscal plan financier.
Conformément à la recommandation de la vérificatrice générale, le BRF a tenu pleinement compte des incidences financières du Plan dans ses projections, de telle sorte qu’il prévoit une augmentation des dépenses de programmes de 2,8 G$ par année en moyenne durant la période de projection. (Consultez l’Analyse des retombées financières du Plan ontarien pour des frais d’électricité équitables du BRF pour en savoir plus.)
Incidences du Plan pour des frais d’électricité équitables sur les dépenses de programmes de l’Ontario
Source : Bureau de la responsabilité financière de l’Ontario.
Intérêt sur la dette
Les paiements d’intérêt sur la dette devraient augmenter en moyenne de 3,4 % par année durant la période de projection en raison des niveaux élevés d’emprunts et de la hausse des taux d’intérêt.
Au cours des trois dernières années, l’intérêt sur la dette en pourcentage des revenus a diminué grâce à une forte croissance des revenus, à une diminution des nouveaux emprunts et au refinancement des dettes échues à des taux d’intérêt beaucoup plus faibles. Cependant, on s’attend à un renversement de cette tendance durant la période de projection, car la croissance des revenus ralentira tandis que les paiements d’intérêt sur la dette grossiront. D’ici 2021-2022, les paiements d’intérêt sur la dette équivaudront à 8,3 % des revenus totaux de la province, contre 7,9 % en 2017-2018.
Intérêt sur la dette
Sources : Comptes publics de l’Ontario, Perspectives économiques et revue financière de l’Ontario 2017 et Bureau de la responsabilité financière de l’Ontario.
Emprunts et dette nette
Malgré des besoins de financement accrus pour les dépenses d’immobilisations et le Plan pour des frais d’électricité équitables, on prévoit que les emprunts de l’Ontario diminueront pour atteindre 23,9 G$ en 2017-2018, soit le niveau d’emprunt le plus faible depuis 2007.
Toutefois, à partir de 2018-2019, les besoins d’emprunt devraient augmenter considérablement en raison de la quantité inhabituelle de dettes arrivant à échéance, des besoins de financement accrus pour le Plan pour des frais d’électricité équitables et de l’augmentation des dépenses d’immobilisations. D’ici 2020-2021, le BRF prévoit que les emprunts s’élèveront à plus de 45 G$ – près du double des besoins d’emprunt pour 2017-2018.
Projection des emprunts
Sources : Perspectives économiques et revue financière de l’Ontario 2017 et Bureau de la responsabilité financière de l’Ontario.
Le BRF prévoit que le ratio de la dette nette au PIB de l’Ontario demeurera essentiellement le même en 2017-2018, se situant à 39,6 %. Toutefois, au cours des quatre prochaines années, le BRF prévoit que la dette nette de l’Ontario augmentera environs de 75 G$ pour dépasser 400 G$, ce qui portera le ratio de la dette nette au PIB à 41,4 % d’ici 2021-2022[22].
Projection de la dette nette
Nota : La projection de la dette nette est fondée sur la présentation comptable recommandée par la vérificatrice générale, qui tient compte des incidences financières du Plan pour des frais d’électricité équitables et du rajustement des pensions.
Sources : Perspectives économiques et revue financière de l’Ontario 2017, Comptes publics de l’Ontario et Bureau de la responsabilité financière de l’Ontario.
Le gouvernement maintient son objectif d’atteindre un ratio cible de la dette nette au PIB de 35 % pour 2023-2024 et de 27 % pour 2029-2030. Cela dit, le BRF est d’avis que pour y arriver, le gouvernement devra prendre des mesures budgétaires substantielles, quelle que soit la présentation comptable utilisée.
4. Annexes
Développements depuis les Perspectives financières et économiques du BRF pour le printemps 2017
Les prévisions du BRF concernant le solde budgétaire de l’Ontario se sont détériorées depuis le printemps.
- Le Plan pour des frais d’électricité équitables, qui entraîne une augmentation moyenne des dépenses de 2,8 G$ durant la période de prévision, explique en grande partie l’aggravation du déficit.
- Aussi, depuis le printemps, le BRF a revu à la baisse ses prévisions concernant la croissance des revenus tirés de l’impôt sur le revenu des particuliers et des droits de cession immobilière durant la période de projection. Cela est toutefois compensé par une croissance plus forte que prévu des transferts fédéraux et des revenus tirés des entreprises publiques.
Développements depuis le printemps 2017
|
2016-2017 |
2017-2018 |
2018-2019 |
2019-2020 |
2020-2021 |
2021-2022 |
---|---|---|---|---|---|---|
Prévisions du solde budgétaire du BRF – Printemps 2017 |
-5,0 |
-2,9 |
-4,9 |
-5,5 |
-6,0 |
-6,5 |
Développements depuis le printemps 2017 |
|
|
|
|
|
|
Revenus |
||||||
Revenus fiscaux |
0,4 |
-0,0 |
-0,4 |
-0,3 |
-0,2 |
-0,0 |
Transferts fédéraux et revenus tirés des entreprises publiques |
-0,0 |
0,3 |
0,7 |
0,7 |
0,7 |
0,7 |
Autres développements concernant les revenus |
0,4 |
0,4 |
0,0 |
-0,0 |
0,1 |
0,1 |
Total |
0,8 |
0,7 |
0,3 |
0,4 |
0,5 |
0,9 |
Charges |
|
|
||||
Plan ontarien pour des frais d’électricité équitables |
- |
1,9 |
2,7 |
2,9 |
3,4 |
3,2 |
Nouvelles dépenses nettes* |
-0,8 |
0,2 |
0,1 |
-0,0 |
0,4 |
1,7 |
Rajustement de l’actif des régimes de retraite |
-0,8 |
-0,0 |
-0,0 |
-0,0 |
-0,0 |
-0,0 |
Intérêt sur la dette inférieur aux prévisions |
-0,2 |
-0,2 |
-0,2 |
-0,3 |
-0,5 |
-0,7 |
Total |
-1,8 |
1,9 |
2,6 |
2,6 |
3,4 |
4,2 |
Total des développements |
2,6 |
-1,2 |
-2,3 |
-2,2 |
-2,9 |
-3,3 |
Prévisions du solde budgétaire du BRF – Automne 2017 |
-2,4 |
-4,0 |
-7,1 |
-7,8 |
-9,0 |
-9,8 |
Source : Bureau de la responsabilité financière de l’Ontario.
* Comprend les nouvelles dépenses pour la garde d’enfants, les petites entreprises et les soins aux personnes âgées annoncées dans le rapport Perspectives économiques et revue financière de l’Ontario de 2017, et les mises à jour des dépenses à long terme.
Tableaux des prévisions
Tableau 1a : Principales sources de revenus*
(en pourcentage de croissance) |
2015r |
2016r |
2017p |
2018p |
2019p |
2020p |
2021p |
Moyenne* |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
PIB nominal |
||||||||
BRF – Automne 2017 |
5,0 |
4,3 |
4,7 |
4,1 |
4,1 |
4,1 |
3,9 |
4,2 |
EAA de l’Ontario 2017 |
5,0 |
4,3 |
5,3 |
4,1 |
4,1 |
4,2 |
- |
4,4 |
BRF – Consensus actuel** |
5,0 |
4,3 |
5,5 |
4,0 |
4,1 |
4,5 |
3,5 |
4,5 |
Revenu du travail |
||||||||
BRF – Automne 2017 |
4,6 |
3,4 |
4,0 |
4,5 |
4,3 |
4,1 |
3,8 |
4,2 |
EAA 2017*** |
4,6 |
3,4 |
4,3 |
4,7 |
4,8 |
4,4 |
- |
4,5 |
Bénéfices des sociétés |
||||||||
BRF – Automne 2017 |
7,1 |
7,3 |
11,7 |
2,2 |
3,7 |
4,4 |
4,4 |
5,4 |
EAA 2017 |
7,1 |
7,3 |
16,1 |
2,9 |
2,8 |
3,7 |
- |
7,1 |
Consommation des ménages |
||||||||
BRF – Automne 2017 |
4,1 |
4,2 |
4,7 |
4,2 |
4,1 |
3,9 |
3,8 |
4,2 |
EAA 2017**** |
4,1 |
4,2 |
5,1 |
4,3 |
4,3 |
4,3 |
- |
4,5 |
r = Données réelles; p = Données projetées
* Aux fins de comparaison, la moyenne est calculée de 2017 à 2020.
** Le consensus du Bureau de la responsabilité financière tient compte des prévisions du Centre for Spatial Economics, du Policy and Economic Analysis Program de l’Université de Toronto et du Conference Board du Canada.
*** Les chiffres du document Perspectives économiques et revue financière de l’Ontario 2017 pour le revenu du travail correspondent aux données nationales, tandis que ceux du BRF sont établis selon les données provinciales.
**** Pour la période de 2017 à 2020, les prévisions de l'exposé annuel d'automne correspondent aux dépenses des ménages majorées de l’indice des prix à la consommation.
Sources : Statistique Canada, Comptes économiques de l’Ontario, consensus du Bureau de la responsabilité financière de l’Ontario et Bureau de la responsabilité financière de l’Ontario.
Tableau 1b : PIB réel de l’Ontario et composantes
(en pourcentage de croissance) |
2015r |
2016r |
2017p |
2018p |
2019p |
2020p |
2021p |
Moyenne* |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
PIB réel |
||||||||
BRF – Automne 2017 |
2,9 |
2,6 |
2,8 |
2,1 |
2,0 |
1,9 |
1,9 |
2,2 |
EAA 2017 |
2,9 |
2,6 |
2,8 |
2,1 |
2,0 |
2,0 |
- |
2,2 |
BRF – Consensus actuel** |
2,9 |
2,6 |
2,9 |
2,0 |
2,1 |
2,3 |
2,0 |
2,3 |
Composantes du PIB réel |
||||||||
Consommation des ménages*** |
2,9 |
2,9 |
3,6 |
2,4 |
1,9 |
1,8 |
1,8 |
2,4 |
Investissements résidentiels |
7,7 |
7,5 |
5,3 |
-1,0 |
0,0 |
1,8 |
2,3 |
1,5 |
Investissement des entreprises**** |
7,5 |
-8,8 |
2,4 |
4,6 |
4,4 |
4,0 |
3,5 |
3,8 |
Gouvernement (consommation et investissement) |
1,7 |
2,1 |
1,9 |
1,9 |
1,6 |
1,5 |
1,3 |
1,7 |
Exportations |
3,3 |
2,5 |
0,2 |
2,2 |
2,0 |
2,0 |
2,0 |
1,6 |
Importations |
3,2 |
0,0 |
2,0 |
2,0 |
1,8 |
1,8 |
1,8 |
1,9 |
r = Données réelles; p = Données projetées
* Aux fins de comparaison, la moyenne est calculée de 2017 à 2020.
** Le consensus du Bureau de la responsabilité financière tient compte des prévisions du Centre for Spatial Economics, du Policy and Economic Analysis Program de l’Université de Toronto et du Conference Board du Canada.
*** La consommation des ménages englobe les dépenses de consommation des ménages et des organismes à but non lucratif.
**** Les investissements des entreprises comprennent les investissements autres que résidentiels et les investissements en machinerie et en équipement.
Sources : Statistique Canada, Comptes économiques de l’Ontario, consensus du Bureau de la responsabilité financière de l’Ontario et Bureau de la responsabilité financière de l’Ontario.
Tableau 2 : Indicateurs économiques sélectionnés
2015r |
2016r |
2017p |
2018p |
2019p |
2020p |
2021p |
|
---|---|---|---|---|---|---|---|
Emploi (en pourcentage de croissance) |
|||||||
BRF – Automne 2017 |
0,7 |
1,1 |
1,6 |
1,1 |
1,0 |
0,9 |
0,9 |
EAA 2017 |
0,7 |
1,1 |
1,4 |
1,1 |
1,1 |
1,0 |
- |
Taux de chômage (en pourcentage) |
|||||||
BRF – Automne 2017 |
6,8 |
6,5 |
6,2 |
6,1 |
6,1 |
6,1 |
6,0 |
EAA 2017 |
6,8 |
6,5 |
6,2 |
6,2 |
6,1 |
6,1 |
- |
Population active (en pourcentage de croissance) |
|||||||
BRF – Automne 2017 |
0,1 |
0,9 |
1,1 |
1,1 |
1,0 |
0,9 |
0,9 |
EAA 2017 |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
Croissance de la population (en pourcentage) |
|||||||
BRF – Automne 2017 |
0,8 |
1,3 |
1,5 |
1,2 |
1,1 |
1,1 |
1,1 |
EAA 2017 |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
Inflation de l’IPC (en pourcentage de croissance) |
|||||||
BRF – Automne 2017 |
1,2 |
1,8 |
1,6 |
2,0 |
2,2 |
2,0 |
2,0 |
EAA 2017 |
1,2 |
1,8 |
1,7 |
2,0 |
2,0 |
2,0 |
- |
PIB réel du Canada (en pourcentage de croissance) |
|||||||
BRF – Automne 2017 |
0,9 |
1,5 |
3,1 |
2,1 |
2,0 |
2,0 |
2,0 |
EAA 2017 |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
PIB réel des États-Unis (en pourcentage de croissance) |
|||||||
BRF – Automne 2017 |
2,9 |
1,5 |
2,2 |
2,2 |
2,0 |
1,9 |
1,9 |
EAA 2017 |
2,9 |
1,5 |
2,2 |
2,4 |
2,1 |
2,1 |
- |
Dollar canadien (en cents américains) |
|||||||
BRF – Automne 2017 |
78,2 |
75,4 |
77,9 |
78,5 |
79,2 |
80,1 |
80,9 |
EAA 2017 |
78,2 |
75,4 |
77,5 |
81,0 |
81,1 |
81,1 |
- |
Pétrole brut WTI (en $ US) |
|||||||
BRF – Automne 2017 |
49 |
43 |
49 |
52 |
55 |
58 |
61 |
EAA 2017 |
49 |
43 |
50 |
52 |
56 |
60 |
- |
Taux des bons du Trésor de trois mois (en pourcentage) |
|||||||
BRF – Automne 2017 |
0,5 |
0,5 |
0,7 |
1,5 |
1,9 |
2,3 |
2,6 |
EAA 2017 |
0,5 |
0,5 |
0,7 |
1,5 |
2,2 |
2,5 |
- |
Taux des obligations de 10 ans du gouvernement (en pourcentage) |
|||||||
BRF – Automne 2017 |
1,5 |
1,3 |
1,8 |
2,5 |
2,9 |
3,1 |
3,3 |
EAA 2017 |
1,5 |
1,3 |
1,8 |
2,5 |
3,2 |
3,6 |
- |
r = Données réelles; p = Données projetées
Sources : Budget 2017 de l’Ontario, Banque du Canada, Congressional Budget Office, Statistique Canada, consensus du Bureau de la responsabilité financière et Bureau de la responsabilité financière.
Tableau 3 : Perspectives budgétaires du BRF
(en milliards de dollars) |
2015-2016r |
2016-2017r |
2017-2018p |
2018-2019p |
2019-2020p |
2020-2021p |
2021-2022p |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Revenus |
|||||||
Impôt des particuliers |
31,1 |
30,7 |
33,6 |
35,7 |
37,7 |
39,6 |
41,5 |
Taxe de vente |
23,5 |
24,8 |
25,9 |
26,7 |
27,7 |
28,7 |
29,8 |
Impôt des sociétés |
11,4 |
14,9 |
14,5 |
14,8 |
15,2 |
15,8 |
16,3 |
Autres taxes et impôts |
25,8 |
24,1 |
24,7 |
25,5 |
26,4 |
27,3 |
28,2 |
Total des revenus fiscaux |
91,8 |
94,3 |
98,7 |
102,7 |
107,0 |
111,3 |
115,8 |
Transferts du gouvernement du Canada |
23,1 |
24,5 |
26,2 |
25,5 |
25,0 |
25,8 |
26,6 |
Revenus tirés des entreprises publiques |
4,9 |
5,6 |
5,1 |
5,9 |
6,2 |
6,5 |
6,7 |
Autres revenus non fiscaux |
16,3 |
16,3 |
19,4 |
16,5 |
16,6 |
17,3 |
18,0 |
Total des revenus |
136,1 |
140,7 |
149,4 |
150,7 |
154,8 |
160,8 |
167,0 |
Charges |
|||||||
Santé |
55,0 |
56,0 |
58,0 |
60,5 |
62,5 |
65,4 |
68,9 |
Secteur de l’éducation |
26,1 |
26,2 |
27,7 |
28,6 |
29,2 |
30,4 |
31,6 |
Secteur de l’éducation postsecondaire et de la formation |
9,9 |
10,1 |
10,9 |
11,1 |
11,3 |
11,4 |
11,5 |
Secteur des services à l’enfance et des services sociaux |
15,5 |
16,0 |
16,8 |
17,2 |
17,4 |
17,9 |
18,5 |
Secteur de la justice |
4,5 |
4,6 |
4,7 |
4,7 |
4,8 |
5,0 |
5,2 |
Autres programmes |
18,5 |
18,5 |
23,5 |
23,6 |
24,9 |
26,5 |
27,3 |
Total des charges des programmes |
129,6 |
131,5 |
141,6 |
145,7 |
150,0 |
156,6 |
163,0 |
Intérêt sur la dette |
11,6 |
11,7 |
11,8 |
12,1 |
12,6 |
13,2 |
13,8 |
Total des dépenses |
141,2 |
143,2 |
153,4 |
157,8 |
162,6 |
169,8 |
176,8 |
Solde budgétaire (présentation de la VG) |
-5,0 |
-2,4 |
-4,0 |
-7,1 |
-7,8 |
-9,0 |
-9,8 |
Solde budgétaire (présentation du gouvernement) |
-3,5 |
-1,0 |
0,2 |
-1,9 |
-1,9 |
-2,6 |
-3,7 |
Solde budgétaire (EAA de l’Ontario 2017) |
-3,5 |
-1,0 |
0,5 |
0,5 |
0,8 |
- |
- |
r = Données réelles; p = Données projetées
Nota : Le solde budgétaire est présenté sans tenir compte de la réserve. Les données historiques ont été redressées dans les Comptes publics 2017‑2018.
Sources : Statistique Canada, Perspectives économiques et revue financière de l’Ontario 2017, Comptes publics de l’Ontario et Bureau de la responsabilité financière de l’Ontario.
Tableau 4 : Projection de la dette (présentation recommandée par la vérificatrice générale)
(en milliards de dollars) |
2015-2016r |
2016-2017r |
2017-2018p |
2018-2019p |
2019-2020p |
2020-2021p |
2021-2022p |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Solde budgétaire* |
-5,0 |
-2,4 |
-4,0 |
-7,1 |
-7,8 |
-9,0 |
-9,8 |
Déficit accumulé |
203,0 |
205,9 |
210,0 |
217,1 |
224,9 |
233,8 |
243,6 |
Dette nette |
306,4 |
314,1 |
329,2 |
347,7 |
368,0 |
386,8 |
404,4 |
Variation de la dette nette |
7,7 |
15,1 |
18,5 |
20,4 |
18,8 |
17,6 |
|
Ratio de la dette nette au PIB (%) |
40,2 |
39,5 |
39,6 |
40,1 |
40,8 |
41,2 |
41,4 |
Dette nette au PIB (présentation du gouvernement) |
|||||||
Ratio de la dette nette au PIB (%) |
38,8 |
37,9 |
37,7 |
38,1 |
38,5 |
38,7 |
38,7 |
r = Données réelles; p = Données projetées
Nota : Les données historiques ont été redressées dans les Comptes publics 2017‑2018.
* Le solde budgétaire est présenté sans tenir compte de la réserve.
Sources : Statistique Canada, Perspectives économiques et revue financière de l’Ontario 2017 et Bureau de la responsabilité financière de l’Ontario.
5. À propos du présent document
Établi en vertu de la Loi de 2013 sur le directeur de la responsabilité financière, le Bureau de la responsabilité financière (BRF) a pour mandat de fournir une analyse indépendante de la situation financière de la province, des tendances de l’économie provinciale et de toute autre question relevant de l’Assemblée législative de l’Ontario. Produit au printemps et à l’automne par le BRF, le rapport Perspectives financières et économiques présente une analyse de la conjoncture économique et budgétaire à moyen terme pour la province.
Le rapport a été préparé par Nicolas Rhodes, Luan Ngo et Edward Crummey sous la direction de David West; ses premières versions ont bénéficié d’observations externes; toutefois, le BRF assume l’entière responsabilité du contenu du présent rapport final.
Le rapport se fonde sur l’information connue au 15 novembre 2017. Les données sur lesquelles il s’appuie peuvent être fournies sur demande.
Le BRF fonde ses prévisions financières sur les projections de recettes existantes et annoncées ainsi que sur les politiques de dépenses. Ces prévisions présentent les perspectives budgétaires qui semblent les plus probables pour le BRF compte tenu des politiques en cours et en supposant qu’il s’en ajoutera pas. Les projections des revenus fiscaux formulées par le BRF reposent sur son évaluation des perspectives de l’économie provinciale et des politiques fiscales existantes. Comme la politique de dépenses relève entièrement du gouvernement, le BRF se base sur les documents budgétaires et y ajoute les autres politiques annoncées le cas échéant. Outre les prévisions de dépenses publiées par le gouvernement, le BRF se fonde sur les prévisions concernant certains facteurs de coûts généraux, dont la démographie et l’inflation.
[1] Voir les documents suivants : Le Plan ontarien pour des frais d’électricité équitables : Préoccupations concernant la transparence financière, la reddition de comptes et l’optimisation des ressources, Bureau de la vérificatrice générale de l'Ontario, octobre 2017; Rapport de l'auditeur indépendant, États financiers consolidés 2016-2017, Bureau de la vérificatrice générale de l'Ontario, 2017; Analyse des retombées financières du Plan ontarien pour des frais d’électricité équitables, Bureau de la responsabilité financière, 2017.
[2] Une évaluation des perspectives économiques et financières à moyen terme pour l’Ontario, Bureau de la responsabilité financière de l’Ontario, printemps 2017.
[3] La projection de la dette nette du BRF intègre la méthode comptable recommandée par la vérificatrice générale.
[4] Fonds monétaire international. Perspectives de l’économie mondiale, octobre 2017.
[5] Fonds monétaire international. China’s Economic Outlook in Six Charts, août 2017.
[6] Les prévisions du BRF reposent sur certaines hypothèses, comme une accélération de la croissance du revenu du travail, une faible diminution des gains d’emplois et une légère hausse de l’indice des prix à la consommation découlant de l’augmentation prévue du salaire minimum en Ontario. À ce sujet, consultez le commentaire du BRF intitulée Incidence économique de la hausse projetée du salaire minimum en Ontario.
[7] Statistique Canada. Tableaux annuels de répartition des ménages (données provisoires).
[8] Selon la Banque du Canada, « le niveau de ce risque est “moyennement élevé” et une faible probabilité lui est associée, mais les incidences possibles de sa matérialisation seraient très importantes ». Banque du Canada. Revue du système financier, juin 2017.
[9] On compte parmi ces prévisionnistes le Conference Board du Canada, le Centre for Spatial Economics et le Policy and Economic Analysis Program de l’Université de Toronto.
[10] Voir les documents suivants : Le Plan ontarien pour des frais d’électricité équitables : Préoccupations concernant la transparence financière, la reddition de comptes et l’optimisation des ressources, Bureau de la vérificatrice générale de l'Ontario, octobre 2017; Rapport de l'auditeur indépendant, États financiers consolidés 2016-2017, Bureau de la vérificatrice générale de l'Ontario.
[11] Pour en savoir plus, consultez la section « Traitement comptable des régimes de retraite conjoints » dans les Perspectives financières et économiques du BRF pour le printemps 2017.
[12] Voir la section « Développements depuis les Perspectives financières et économiques du BRF pour le printemps 2017 » dans l'annexe du présent rapport.
[13] Toutefois, le traitement comptable de l’actif net des régimes de retraite est conforme aux recommandations du Panel consultatif d'experts sur l'actif des régimes de retraite, mis en place par le gouvernement. Contrairement à la vérificatrice générale, le Panel est d'avis que les excédents des régimes de retraite conjoints devraient être entièrement comptabilisés dans les états financiers de la province.
[14] Voir l’annexe pour une comparaison détaillée des prévisions du BRF et du gouvernement.
[15] Certains de ces revenus temporaires – notamment les recettes tirées de la vente de quotas d’émission de carbone ou des transferts fédéraux pour les infrastructures – sont rattachés à des dépenses planifiées, ce qui compense partiellement leur diminution.
[16] Les ventes d’actifs de la province comprennent la vente d’une portion de 20 % de ses avoirs en actions d’Hydro One dans le cadre d’un placement secondaire en 2017-2018, qui, selon les estimations du BRF, a généré des revenus d’environ 0,7 G$.
[17] La redevance de liquidation de la dette est un montant facturé pour l’utilisation d’électricité en Ontario; elle remplace une partie des frais de service de la dette qui étaient auparavant inclus dans les factures d’électricité avant la restructuration de l’ancienne Ontario Hydro. Le gouvernement a retiré la redevance de liquidation de la dette des factures des consommateurs résidentiels le 1er janvier 2016, et la retirera des factures des consommateurs non résidentiels le 31 mars 2018.
[18] Au cours de l’exercice 2017-2018, la province fera cinq ventes aux enchères de quotas d’émission de carbone. Elle prévoit ensuite en tenir généralement quatre par année.
[19] Sur la base des renseignements fournis par le ministère des Finances, les prévisions du BRF pour les « autres dépenses » en 2017-2018 comprennent une provision pour moins-value de 2,3 G$ pour les actifs des régimes de retraite conjoints, qui passera à 2,9 G$ d’ici 2021-2022. Elles comprennent également les dépenses liées au refinancement des frais d’électricité du Plan pour des frais d’électricité équitables, qui s’élèveront en moyenne à 2,8 G$ par année durant la période de projection.
[20] Dans son rapport Perspectives économiques et revue financière de l’Ontario 2017, le gouvernement a annoncé qu’il augmenterait le financement alloué aux dépenses pour les petites entreprises, les soins aux personnes âgées et la garde d’enfants. Toutefois, les dépenses supplémentaires pour la garde d’enfants sont financièrement neutres puisqu’elles sont rattachées à une augmentation équivalente des revenus provenant des transferts fédéraux.
[21] Sur la base de la méthode comptable du gouvernement, qui ne tient pas compte de l’incidence du rajustement des pensions et du volet du Plan pour des frais d’électricité équitables.
[22] Les estimations du BRF concernant la dette nette se basent sur la méthode comptable recommandée par la vérificatrice générale.
Solde du budget de l’Ontario
Ce graphique illustre le solde budgétaire avant réserve projeté par le BRF pour la période allant de 2016-2017 à 2021-2022, selon deux scénarios : la présentation du gouvernement et la présentation comptable recommandée par la vérificatrice générale.
D’après la présentation recommandée par la vérificatrice générale, le BRF prévoit un déficit de 4,0 G$ en 2017-2018, qui grimpera à 9,8 G$ d’ici 2021-2022.
En comparaison, selon la présentation du gouvernement, le BRF prévoit un léger excédent en 2017-2018. Toutefois, le solde budgétaire se détériorerait pour se fixer à 3,7 G$ d’ici 2021-2022.
Projection de la dette nette
Ce graphique illustre le ratio historique de la dette nette au PIB et le ratio projeté par le BRF pour la période allant de 2010-2011 à 2021-2022, selon deux scénarios : la présentation comptable recommandée par la vérificatrice générale et la présentation du gouvernement. Dans le premier scénario, le BRF prévoit que le ratio de la dette nette au PIB passera de 39,6 % en 2017-2018 à 41,4 % d’ici 2021-2022. En comparaison, selon les projections du BRF basées sur la présentation du gouvernement, le ratio passerait de 37,7 % en 2017-2018 à 38,7 % d’ici 2021-2022. Le graphique montre aussi la dette nette totale, qui, d’après la présentation comptable de la vérificatrice générale, dépassera les 400 G$ d’ici 2021-2022.
Solide rendement économique attendu pour la période des projections
Ce graphique montre les prévisions de croissance du PIB nominal et réel de 2016 à 2021 selon le BRF. Le PIB réel a augmenté de 2,6 % en 2016. Le BRF prévoit qu’il croîtra de 2,8 % en 2017, puis de 2,1 % en 2018, de 2,0 % en 2019 et de 1,9 % en 2020 et en 2021. Quant au PIB nominal, il a connu une croissance de 4,3 % en 2016. Selon le BRF, il croîtra de 4,7 % en 2017, de 4,1 % de 2018 à 2020 et de 3,9 % en 2021.
Ralentissement attendu de la croissance économique américaine
Ce graphique montre le taux de croissance historique et projeté du PIB réel de 2013 à 2021. La croissance de l’économie américaine a été de 1,7 % en 2013, de 2,6 % en 2014, de 2,9 % en 2015 et de 1,5 % en 2016. Elle devrait atteindre 2,2 % en 2017 et en 2018, puis s’établir en moyenne à 1,9 % de 2019 à 2021.
Hausse des taux d’intérêt attendue au Canada
Ce graphique illustre le taux des bons du Trésor de trois mois et le rendement des obligations de dix ans du gouvernement du Canada, réels et projetés, de 2007 à 2021. Le taux des bons du Trésor de trois mois a diminué considérablement, passant de 4,1 % en 2007 à 0,5 % en 2016, mais il devrait augmenter légèrement pour se fixer à 0,7 % en 2017, puis continuer à grimper pour atteindre 2,6 % d’ici 2021. Le rendement des obligations de dix ans du gouvernement du Canada a également diminué, passant de 4,3 % en 2007 à 1,3 % en 2016, mais il devrait s’accroître pour se fixer à 1,8 % en 2017, puis continuer à augmenter pour atteindre 3,3 % d’ici 2021.
Les dépenses des ménages sont le principal moteur de la croissance en 2017
Ce graphique montre le taux de croissance des trois indicateurs suivants en 2017 : 1) PIB réel de l’Ontario, 2) dépenses des ménages et investissements résidentiels, et 3) exportations et investissements des entreprises. En 2017, le taux de croissance devrait être de 2,8 % pour le PIB réel, de 3,9 % pour les dépenses des ménages et les investissements résidentiels et de 0,4 % pour les exportations et les investissements des entreprises.
Les exportations et les investissements des entreprises devraient stimuler la croissance
Ce graphique montre, pour les périodes de 2015 à 2017 et de 2018 à 2021, le taux de croissance moyen des trois indicateurs suivants : 1) PIB réel de l’Ontario, 2) dépenses des ménages et investissements résidentiels, et 3) exportations et investissements des entreprises. La croissance du PIB réel devrait ralentir, passant de 2,8 % entre 2015 et 2017 à 2,0 % entre 2018 et 2021. La croissance des dépenses des ménages et des investissements résidentiels devrait chuter, passant d’une moyenne de 3,5 % entre 2015 et 2017 à 2,0 % entre 2018 et 2021. Celle des exportations et des investissements des entreprises devrait augmenter, passant de 1,8 % entre 2015 et 2017 à 2,3 % entre 2018 et 2021.
Les bénéfices des sociétés sont le principal moteur de la croissance du PIB nominal en 2017
Ce graphique illustre la croissance annuelle historique et projetée du PIB nominal et de deux de ses principales composantes, le revenu du travail et les bénéfices des sociétés, de 2016 à 2021. On y constate que le PIB nominal devrait augmenter un peu plus rapidement en 2017 qu’en 2016, principalement en raison d’une croissance très forte des bénéfices des sociétés. On s’attend à ce que ces derniers fléchissent en 2018, ce qui sera accompagné d’une légère baisse du PIB nominal et de gains modestes en matière de revenu du travail. La croissance des trois composantes devrait se situer à environ 4 % de 2019 à 2021.
Gains réguliers d’emplois et taux de chômage à la baisse
Ce graphique montre le nombre historique et projeté de gains nets d’emplois et l’évolution du taux de chômage de 2011 à 2021. On y constate que le taux de chômage diminue depuis 2011, et que cette tendance devrait se poursuivre. En effet, il devrait passer de 6,5 % en 2016 à 6,2 % en 2017, puis à 6,0 % d’ici 2021. Les gains nets d’emplois devraient s’élever à 108 700 en 2017, comparativement à 76 400 en 2016. On s’attend ensuite à ce que l’emploi continue de progresser tout au long de la période à l’étude, mais de façon graduellement plus modérée, avec un gain de 68 400 emplois d’ici 2021.
Prévisions du BRF concernant les revenus fiscaux
Ce graphique illustre le total historique et projeté des revenus fiscaux pour la période allant de 2011-2012 à 2019-2020, comparant les prévisions du BRF dans son rapport de l’automne 2017 à celles du gouvernement dans son document Perspectives économiques et revue financière de l’Ontario 2017 (EAA 2017). On y constate que les prévisions du BRF sont légèrement en deçà de celles du gouvernement, et que l’écart entre les deux se creusera progressivement jusqu’à 2,9 G$ en 2019-2020.
Croissance des principales sources de revenus fiscaux
Ce graphique compare les taux de croissance historiques et projetés pour le revenu du travail, les bénéfices des sociétés et les dépenses des ménages. De 2017 à 2019, le revenu du travail devrait augmenter en moyenne de 4,3 % par année selon BRF, et de 4,6 % selon l’EAA de 2017, une augmentation importante par rapport à la croissance de 3,6 % observée de 2011 à 2016. Les bénéfices des sociétés ont augmenté de 5,4 % de 2011 à 2016; de 2017 à 2019, ils devraient augmenter de 5,8 % selon le BRF et de 7,1 % selon l’EAA de 2017. Les dépenses des ménages ont connu une croissance de 3,9 % de 2011 à 2016 et, de 2017 à 2019, elles devraient augmenter de 4,3 % selon le BRF et de 4,6 % selon l’EAA de 2017.
De nombreux revenus temporaires disparaîtront après 2017-2018
Ce graphique illustre les revenus des paiements de péréquation, de la redevance de liquidation de la dette, des transferts fédéraux pour les programmes d’infrastructure, des recettes ponctuelles tirées du Programme de plafonnement et d’échange, et des ventes et locations pour la période allant de 2011-2012 à 2019-2020. On y constate que les revenus tirés de ces trois sources de revenus devraient augmenter de 2,2 G$ en 2017-2018, puis chuter de 4,5 G$ en 2018-2019 et de 1,6 G$ en 2019-2020.
Dépenses de programmes et pressions connexes
Ce graphique montre les dépenses de programmes et les pressions connexes (croissance démographique et inflation), historiques et projetées, de 2010-2011 à 2019-2020. Les deux composantes sont indexées à leur valeur en 2010-2011. Comme en témoigne le graphique, le gouvernement a contenu la croissance des dépenses en deçà de l’inflation et de la croissance démographique, et il prévoit continuer à le faire au cours de la période de prévision (de 2017-2018 à 2019-2020).
Incidences financières du Plan pour des frais d’électricité équitables
Ce graphique illustre l’incidence du Plan pour des frais d’électricité équitables sur les dépenses de programmes de 2017-2018 à 2021-2022. Le coût du Plan devrait se chiffrer à 1,9 G$ en 2017-2018, à 2,7 G$ en 2018-2019, à 2,9 G$ en 2019-2020, à 3,4 G$ en 2020-2021 et à 3,2 G$ en 2021-2022.
Intérêt sur la dette
Ce graphique illustre le montant historique et projeté de l’intérêt sur la dette, pour la période allant de 2014-2015 à 2021-2022, ainsi que l’intérêt sur la dette en pourcentage des recettes. On y constate que l’intérêt sur la dette devrait passer de 11,7 G$ en 2016-2017 à 13,8 G$ d’ici 2021-2022, et que l’intérêt sur la dette en proportion des revenus devrait reculer, passant de 8,3 % en 2016-2017 à 7,9 % en 2017-2018, avant de revenir progressivement à 8,3 % d’ici 2021-2022.
Projection des emprunts
Ce graphique montre le montant historique et projeté des emprunts de 2016-2017 à 2021-2022. On y constate que les emprunts devraient diminuer légèrement, passant de 25,6 G$ en 2016-2017 à 23,9 G$ en 2017-2018, avant d’augmenter pour atteindre 34,7 G$ en 2018-2019, 41,4 G$ en 2019-2020, 45,2 G$ en 2020-2021 et 41,9 G$ en 2021-2022.