Communiqué de Presse : Les dangers climatiques ajoutent 14 milliards de dollars aux coûts d’infrastructure de transport de l’Ontario d’ici 2030 et considérablement plus d’ici 2100

LES DANGERS CLIMATIQUES AJOUTENT 14 MILLIARDS DE DOLLARS AUX COÛTS D’INFRASTRUCTURE
DE TRANSPORT DE L’ONTARIO D’ICI 2030 ET CONSIDÉRABLEMENT PLUS D’ICI 2100

TORONTO, 22 septembre 2022 – Aujourd’hui, le Bureau de la responsabilité financière de l’Ontario (BRF) a publié son rapport intitulé Chiffrer les impacts du changement climatique sur l’infrastructure publique de transport, le plus récent d’une série de rapports consacrés aux impacts climatiques sur l’infrastructure publique (ICIP). Ce rapport examine comment l’évolution des précipitations extrêmes, des chaleurs extrêmes et des cycles gel/dégel affectera les coûts du maintien à long terme de l’infrastructure publique de transport en bon état de fonctionnement.

Les routes, les ponts, les grands ponceaux structurels et les voies ferrées qui appartiennent aux gouvernements municipaux et provincial de l’Ontario ont une valeur estimée de 330 milliards de dollars (en dollars réels de 2020). Les 444 municipalités de l’Ontario possèdent 82 % de ce parc de biens et les 18 % restants appartiennent à l’Ontario.

Le maintien de l’infrastructure publique en bon état de fonctionnement aide à en tirer le maximum d’avantages, de la façon la plus rentable possible sur la durée. Au cours des neuf prochaines années (d’ici 2030), l’entretien de ce parc de biens coûterait en moyenne 11 milliards de dollars par année si le climat demeurait stable. Cependant, il est prévu que l’évolution des précipitations extrêmes, des chaleurs extrêmes et des cycles gel/dégel fera augmenter ces coûts d’infrastructure de 1,5 milliard de dollars par année, en moyenne. Ces coûts liés au climat totaliseraient 14 milliards de dollars en 2030.

À long terme, les coûts additionnels liés au climat dépendront de l’ampleur des changements climatiques planétaires. Dans le scénario d’émissions moyennes, où les émissions planétaires atteignent leur apogée vers le milieu du siècle, ces dangers climatiques feraient gonfler les coûts d’infrastructure de 2,2 milliards de dollars par année en moyenne, en l’absence d’adaptation, pour un cumulatif de 171 milliards de dollars additionnels en coûts liés au climat d’ici 2100. Dans le scénario d’émissions élevées, où les émissions planétaires ne cessent d’augmenter jusqu’à la fin du siècle, ces coûts augmenteraient plutôt de 4,1 milliards de dollars par année, pour un total de 322 milliards de dollars d’ici 2100.

Cependant, l’infrastructure de transport peut être adaptée pour résister à l’évolution de ces dangers climatiques. Adapter l’infrastructure publique de transport ajouterait entre 110 et 229 milliards de dollars en coûts d’infrastructure comparativement au scénario sous climat stable d’ici 2100. Cela équivaut à une augmentation annuelle moyenne des coûts située entre 1,4 et 2,9 milliards de dollars. Bien que ces coûts additionnels liés au climat soient substantiels, ils sont moindres à long terme que ce qu’il en coûterait si les gouvernements provincial et municipaux choisissaient de ne pas procéder à l’adaptation.

Étant donné la longue durée de vie utile des biens d’infrastructures publiques de transport, les conditions climatiques de la fin du siècle pèsent sur les décisions d’adaptation prises à l’heure actuelle. Ces décisions entraîneront des effets sur les coûts d’infrastructure publique dès maintenant et jusqu’à la fin du siècle.

Pour en savoir plus, consultez le rapport complet ici.

Faits en bref :

  • Au cours des neuf prochaines années (d’ici 2030), l’entretien de ce parc de biens coûterait en moyenne 11 milliards de dollars par année si le climat demeurait stable. Cependant, il est prévu que l’évolution des précipitations extrêmes, des chaleurs extrêmes et des cycles gel/dégel fera augmenter ces coûts d’infrastructure de 1,5 milliard de dollars par année, en moyenne. Ces coûts liés au climat totaliseraient 14 milliards de dollars en 2030.
  • Au cours de la période allant de 1976 à 2005, on dénombrait en moyenne quatre jours par année où la température maximale était supérieure à 30 °C. Il est prévu qu’au cours de la période allant de 2071 à 2100, le nombre annuel de journées de chaleur extrême en Ontario sera de 38, selon la projection médiane du scénario d’émissions élevées.
  • Au cours de la période allant de 1976 à 2005, il tombait en moyenne 103 mm d’eau lors des épisodes centennaux de 24 heures de pluie. À la fin de la période 2071-2100, il est prévu que pareil événement produise plutôt 158 mm de pluie en 24 heures en moyenne à la grandeur de l’Ontario, selon la projection médiane du scénario d’émissions élevées.
  • Chiffrer les répercussions économiques des perturbations des réseaux de transport liées au climat pour les ménages et les entreprises dépasse la portée de ce rapport. Ces coûts seraient importants et s’ils étaient pris en compte, ils rendraient probablement encore plus évidents les avantages que procure l’adaptation de l’infrastructure publique de transport. Il serait utile à l’avenir d’entreprendre des recherches visant à prévoir le coût de ces répercussions.

À propos du projet ICIP

Le projet Chiffrer les impacts du changement climatique sur l’infrastructure publique de transport (ICIP) du BRF analyse les coûts que pourrait entraîner l’évolution des changements climatiques pour l’infrastructure provinciale et municipale en Ontario ainsi que la façon dont ces coûts affecteraient les perspectives budgétaires à long terme de la province. Les rapports du BRF au sujet de l’infrastructure provinciale (novembre 2020) et municipale (août 2021) de l’Ontario examinent la composition, l’état et la valeur de remplacement actuelle de ces parcs de biens.

En décembre 2021, trois autres rapports ont été publiés :

  • Le rapport sur les bâtiments examine les impacts des changements dans la fréquence des épisodes de précipitations intenses et de cycles de gel/dégel sur les coûts à long terme du maintien des bâtiments publics en bon état de fonctionnement.
  • Le document de synthèse sur l’ICIP décrit comment les dangers climatiques inclus dans le projet ont été choisis, analyse les projections climatiques fournies par le Centre canadien des services climatiques et présente la méthodologie d’établissement des coûts utilisée dans le projet.
  • Le rapport de WSP Global, partenaire du BRF pour ce projet, a déterminé la façon dont les changements aux indicateurs climatiques affecteraient les coûts d’infrastructure clés. Ce rapport explique plus précisément le raisonnement d’ingénierie relatif aux dangers climatiques retenus pour le projet et la manière dont ceux-ci affecteront l’infrastructure publique.

Le rapport sur les ICIP lié au transport est le deuxième de trois rapports sectoriels consacrés aux évaluations de coûts du projet sur les ICIP. Les évaluations de coûts pour l’infrastructure d’aqueducs et d’égouts seront publiées dans un rapport à venir et celui-ci sera suivi par la publication du rapport final sommaire sur le projet des ICIP.

À propos du BRF 

Établi en vertu de la Loi de 2013 sur le directeur de la responsabilité financière, le Bureau de la responsabilité financière (BRF) a pour mandat de fournir une analyse indépendante de la situation financière de la province, des tendances de l’économie provinciale et de toute autre question d’intérêt pour l’Assemblée législative de l’Ontario. Visitez notre site Web et suivez-nous sur Twitter et LinkedIn

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Pour en savoir plus, communiquez avec :
Victoria Coste l 647.519.5161 l VCoste@fao-on.org l fao-on.org/fr/