Communiqués de Presse : L’aggravation des précipitations extrêmes ajoutera 6,2 milliards de dollars aux coûts d’infrastructure linéaire d’eaux pluviales et d’eaux usées de l’Ontario d’ici 2030, et bien plus d’ici 2100

L’AGGRAVATION DES PRÉCIPITATIONS EXTRÊMES AJOUTERA 6,2 MILLIARDS DE DOLLARS AUX COÛTS D’INFRASTRUCTURE LINÉAIRE D’EAUX PLUVIALES ET D’EAUX USÉES DE L’ONTARIO D’ICI 2030, ET BIEN PLUS D’ICI 2100

TORONTO, 13 décembre 2022 – Aujourd’hui, le Bureau de la responsabilité financière de l’Ontario (BRF) a publié son rapport intitulé Chiffrer les impacts du changement climatique sur l’infrastructure publique d’eaux pluviales et d’eaux usées, le plus récent d’une série de rapports consacrés aux impacts climatiques sur l’infrastructure publique (ICIP). Ce rapport examine les impacts de l’aggravation des précipitations extrêmes sur les coûts à long terme du maintien en bon état de fonctionnement de l’infrastructure linéaire publique d’eaux pluviales et d’eaux usées.

En Ontario, les biens d’infrastructure d’eaux pluviales, soit les conduites, les fossés et les ponceaux, ainsi que les biens d’infrastructure d’eaux usées, soit les conduites d’égout et les conduites principales d’égout sanitaire sous pression, appartiennent aux 444 municipalités de la province et leur valeur s’élève à 124 milliards de dollars (en dollars indexés de 2020). Le maintien de l’infrastructure publique en bon état de fonctionnement aide à en tirer le maximum d’avantages, de la façon la plus rentable possible sur la durée.  

À court terme, on prévoit que les impacts découlant de l’aggravation des précipitations extrêmes feraient augmenter les coûts d’infrastructure de 0,7 milliard de dollars par année en moyenne dans les scénarios d’émissions moyennes et élevées, et ces coûts s’accumuleraient pour atteindre approximativement 6,2 milliards de dollars d’ici 2030 en l’absence de mesures d’adaptation. Cela représente une augmentation de 27 % des coûts d’infrastructure municipale comparativement à la projection de climat stable.

À long terme, les coûts additionnels liés au climat dépendront de l’ampleur des changements climatiques planétaires. Selon le scénario d’émissions moyennes dans lequel le pic des émissions mondiales survient au milieu du siècle, l’aggravation des précipitations extrêmes fera augmenter le coût annuel moyen du maintien en bon état de fonctionnement du parc existant d’infrastructure publique d’eaux pluviales et d’eaux usées de 1,1 milliard de dollars par année au cours du siècle, en l’absence de mesures d’adaptation. Dans le scénario d’émissions élevées, où les émissions planétaires ne cessent d’augmenter jusqu’à la fin du siècle, ces coûts augmenteraient plutôt de 1,8 milliard de dollars par année, pour un total de 145 milliards de dollars d’ici 2100.

Comme les précipitations extrêmes augmentent, les biens non adaptés feront davantage l’objet de contraintes en matière de capacité, ce qui augmentera le risque d’inondation dans les zones environnantes. Bien que cela n’entre pas dans le champ d’étude du présent rapport, les coûts des dommages dus aux inondations qui sont assumés par les ménages et les entreprises seront vraisemblablement importants.

Cependant, les biens d’infrastructure publique d’eaux pluviales et d’eaux usées peuvent être adaptés, que ce soit en augmentant leur capacité ou en incorporant des mesures de contrôle des sources (comme l’infrastructure verte). Cela aiderait à éviter une hausse des coûts d’exploitation et entretien liés au climat et réduirait le risque d’inondation dans les zones environnantes.

Selon le scénario d’émissions, l’adaptation proactive de l’infrastructure publique d’eaux pluviales et d’eaux usées ajoutera de 71 à 127 milliards de dollars aux coûts d’infrastructure par rapport à ce qui se serait produit dans un climat stable d’ici 2100. Cela représente une augmentation des coûts se situant entre 29 et 53 %. Bien qu’importants, ces coûts additionnels liés au climat sont inférieurs (en dollars indexés) à ce que coûterait l’absence d’adaptation ou si l’adaptation était entreprise plus graduellement. En plus de constituer la stratégie la moins onéreuse pour les municipalités (en dollars indexés), la stratégie d’adaptation proactive serait susceptible de réduire le risque d’inondation plus rapidement.

Pour en savoir plus, consultez le rapport complet ici.

Faits en bref :

  • Si le climat demeure stable*, les coûts pour amener ces biens en bon état de fonctionnement et les y maintenir s’élèveraient à 3,0 milliards de dollars par année, ou 240 milliards de dollars au cours du siècle.
  • Au cours de la période allant de 1976 à 2005, les précipitations moyennes sur 24 heures avec une fréquence de 1 sur 2 ans en Ontario s’élevaient à 48 mm. D’ici la période allant de 2071 à 2100, on prévoit des précipitations moyennes de 55 mm (de 53 à 59 mm) selon le scénario d’émissions faibles et de 73 mm (de 66 à 86 mm) selon le scénario d’émissions élevées.
  • Au cours de la période allant de 1976 à 2005, les précipitations moyennes sur 24 heures avec une fréquence de 1 sur 100 ans en Ontario s’élevaient à 103 mm. D’ici la période allant de 2071 à 2100, on prévoit des précipitations moyennes de 118 mm (de 113 à 127 mm) selon le scénario d’émissions faibles et de 158 mm (de 142 à 184 mm) selon le scénario d’émissions élevées.
  • La stratégie d’adaptation proactive fait diminuer le risque d’inondation plus rapidement que les autres stratégies de gestion de biens, puisque l’ensemble du parc de biens d’infrastructure d’eaux pluviales et d’eaux usées est adapté à un rythme plus rapide. L’adaptation permet aux biens de prendre en charge un volume plus important de précipitations, ce qui diminue fortement le risque d’inondation dans les zones environnantes comparativement aux biens non adaptés.

À propos du projet ICIP

Le projet Chiffrer les impacts du changement climatique sur l’infrastructure publique de transport (ICIP) du BRF analyse les coûts que pourrait entraîner l’évolution des changements climatiques pour l’infrastructure provinciale et municipale en Ontario ainsi que la façon dont ces coûts affecteraient les perspectives budgétaires à long terme de la province. 

  • Le rapport ICIP – Transports examine comment l’évolution des précipitations extrêmes, des chaleurs extrêmes et des cycles gel/dégel affectera les coûts du maintien à long terme de l’infrastructure publique de transport en bon état de fonctionnement.
  • Le rapport ICIP – Bâtiments examine les impacts des changements dans la fréquence des épisodes de précipitations extrêmes et de cycles de gel/dégel sur les coûts à long terme du maintien des bâtiments publics en bon état de fonctionnement.
  • Le document de synthèse sur l’ICIP décrit comment les dangers climatiques inclus dans le projet ont été choisis, analyse les projections climatiques fournies par le Centre canadien des services climatiques et présente la méthodologie d’établissement des coûts utilisée dans le projet.
  • Le rapport de WSP Global, partenaire du BRF pour ce projet, a déterminé la façon dont les changements aux indicateurs climatiques affecteraient les coûts d’infrastructure clés. Ce rapport explique plus précisément le raisonnement d’ingénierie relatif aux dangers climatiques retenus pour le projet et la manière dont ceux-ci affecteront l’infrastructure publique.

Le rapport ICIP sur les eaux est le troisième de trois rapports sectoriels consacrés aux évaluations de coûts du projet sur les ICIP. Le rapport de synthèse final du projet ICIP sera publié en 2023.

À propos du BRF 

Établi en vertu de la Loi de 2013 sur le directeur de la responsabilité financière, le Bureau de la responsabilité financière (BRF) a pour mandat de fournir une analyse indépendante de la situation financière de la province, des tendances de l’économie provinciale et de toute autre question d’intérêt pour l’Assemblée législative de l’Ontario. Visitez notre site Web et suivez-nous sur Twitter et LinkedIn

– 30 – 

Pour en savoir plus, communiquez avec :
Victoria Coste l 647.519.5161 l VCoste@fao-on.org l fao-on.org/fr/